Pourquoi le reporting extra-financier va encore prendre du galon ?

Ces dernières années, les entreprises ont progressivement été « invitées » à rendre compte de leur impact. Mais le reporting RSE peine encore à livrer son plein potentiel… Dès 2024, une nouvelle directive européenne tentera de renforcer la qualité et la portée de ces informations sociales et environnementales.

Nombre d’entreprises se sont prêtées au jeu du reporting extra-financier, en révélant leur implication et leurs performances sur les volets social et environnemental, notamment depuis l’entrée en vigueur de la directive NFRD (Non Financial Reporting Directive) en 2014. Une façon de dire que la RSE (Responsabilité Sociétale Entreprises) occupe une place importante aux côtés de la dimension économique… Certes, certains groupes le font par obligation, mais de plus en plus déclarent leur impact avec conviction et engagement. En effet, derrière le rapportage RSE, se dissimule aussi une question d’image et d’opportunités commerciales, opérationnelles, etc.

Un nouveau standard européen

Le reporting RSE est essentiel pour les entreprises de demain, mais son élaboration n’est pas une mince affaire… Raison pour laquelle différents référentiels ont vu le jour. Des modèles, proposant entre autres des indicateurs, dont pouvaient librement s’inspirer les entreprises. Force est de constater que les résultats ont été inégaux, voire même peu transparents pour le public (actionnaires, investisseurs, consommateurs, etc.). Une nouvelle directive européenne (la Corporate Sustainability Reporting Directive) vise donc à faire de la RSE une « affaire de comptabilité », où les performances RSE sont sérieusement mesurées.

Quoi de neuf en 2024 ?

Au menu de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), applicable au 1er janvier 2024 : de nouvelles exigences censées apporter davantage de précision et de fiabilité au rapportage RSE. Même si tout n’est pas encore défini, voici les grandes lignes :

Plus d’entreprises visées

La directive élargit le champ, puisque toutes les sociétés cotées ou de plus de 250 salariés sont désormais visées, même les PME et les entreprises non européennes actives sur le marché UE. Bien entendu, toutes les autres sont encouragées à le faire…

Double matérialité

La CSRD contraint les entreprises à détailler les incidences de leurs activités sur l’environnement, mais aussi de préciser la manière dont les questions de durabilité pèsent sur l’organisation.

Rapportage exhaustif

Le reporting devra être plus complet, abordant les risques financiers et extra-financiers, les pratiques de gouvernance, les moyens mis en place en faveur de la transition écologique, etc.

Indicateurs carbone

Le bilan carbone devrait également être de la partie, via des indicateurs comme le suivi des émissions directes et indirectes ; intensité économique des émissions de gaz à effet de serre ; etc.

Forme claire et normée

Les rapports devront être publiés suivant des normes précises, afin de faciliter le partage et la consultation des informations.

Audit indépendant

Toutes les informations fournies par les entreprises devront faire l’objet d’une certification indépendante.

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