Innover. Oui, mais comment? Difficile de ne pas placer l’innovation au cœur de la réussite des entreprises, mais encore faut-il savoir comment s’y prendre. L’intrapreneuriat, en tant que catalyseur d’innovation interne, apporte une réponse qui a fait ses preuves…
Comme disait le scientifique américain Edwin H. Land, «l’innovation ne consiste pas à avoir une nouvelle idée, mais à arrêter d’avoir une vieille idée». Certes, mais comment faire «autrement»? Comment, pour paraphraser Einstein, «sortir du cercle vicieux de la pensée conventionnelle»? Comment trouver des solutions nouvelles à des problèmes anciens? Bref, comment innover? Nombre d’entreprises choisissent de puiser en interne, de réveiller les idées de leurs équipes, cela s’appelle «l’intrapreneuriat». Concrètement, cela revient à permettre à vos collaborateurs de développer des projets innovants dans leur entreprise, en parallèle de leur travail et avec le soutien de la direction. Et ça marche!
De Gmail à l’iPod
Né dans les années 80, le concept a changé la manière dont les entreprises abordent l’innovation. Avec l’intrapreneuriat, le but est d’insuffler un esprit entrepreneurial au sein même de votre organisation, d’accorder un espace de créativité et d’indépendance à vos collaborateurs. C’est donc une façon de profiter de leur position privilégiée, au cœur de la «machine», et de libérer leur inventivité. Bien entendu, cette liberté créatrice doit être encadrée, afin de produire des résultats. Depuis quelques années, ces dispositifs d’innovation pullulent dans les grands groupes établis, mais aussi au sein de PME agiles et innovantes. Parmi les meilleurs exemples de réussites intrapreneuriales, Google vient en tête.
- Gmail. Le nom de Paul Buchheit ne vous dit rien? Pourtant, alors qu’il était salarié de Google, cet ingénieur a créé la messagerie Gmail. Encore aujourd’hui, la société américaine favorise l’intrapreneuriat, entre autres, en permettant à ses collaborateurs de consacrer 20% de leur temps à l’exploration de nouveaux projets.
- iPod. Difficile de parler «innovation», sans convoquer Steve Jobs à la table. Le patron emblématique était un apôtre de l’intrapreneuriat chez Apple. Stratégie qui donna, par exemple, naissance au célèbre iPod de la marque à la pomme, qui a définitivement transformé l’industrie de la musique.
3 conseils pour approcher l’intrapreneuriat
En résumé, cette pratique permet aux entreprises d’innover à moindres frais et aux salariés d’entreprendre à moindres risques. Mais les atouts de l’intrapreneuriat vont au-delà, puisque ces dispositifs sont également un levier pour engager le personnel et favoriser la rétention des talents. Toutefois, la démarche n’est pas sans écueils, notamment lorsque la rentabilité s’en mêle, finissant par mettre la liberté sous cloche (celle du contrôle) et la créativité sous perfusion (celle du management). Ces 3 conseils peuvent vous aider à réussir votre stratégie intrapreneuriale:
- Créer un espace de création structuré, mais souple, qui permette à vos collaborateurs d’explorer, de partager des idées et de prendre des risques, sans jugement ni obligation de résultat.
- Allouer des ressources spécifiques aux projets d’intrapreneuriat, afin que les initiatives, même embryonnaires, disposent des moyens (techniques, humains, etc.) pour se développer.
- Permettre à vos intrapreneurs de se former à l’extérieur de l’entreprise (startups studios, incubateurs, partenaires innovants, etc.) afin de nourrir leurs idées.