Les technologies innovantes sont au cœur de l’industrie de l’espace, un domaine hautement stratégique. Des agences spatiales aux startups, le secteur bénéfice d’investissements privés et publics, mais aussi d’un écosystème de formation et de recherche de qualité et d’un cadre fiscal attractif. Que pèse la Belgique dans la course aux étoiles?
Compte tenu de sa taille, la Belgique n’a pas à rougir de son secteur spatial. Certes, cette industrie est historiquement «européenne», portée par l’Agence spatiale européenne (ESA). D’ailleurs, la Belgique figure au cinquième rang des contributeurs, avec environ 300 millions d’euros annuels. Mais le new space, boosté par des startups innovantes sur fonds privés, prend de plus en plus d’altitude. Même s’il est difficile de mesurer l’importance du spatial national – nos entreprises évoluant souvent dans l’ombre, au sein de chaînes de valeur européennes complexes –, les signaux d’une dynamique croissante se multiplient.
Des étoiles brillent dans le ciel belge
Parmi les pépites nationales, Aerospacelab fait figure de locomotive. En effet, la startup wallonne, valorisée à 500 millions d’euros, a récemment inauguré sa «Megafactory», une usine industrielle de 16.000 m2, basée à Charleroi, qui est capable de produire 500 satellites par an. Preuve que le spatial noir-jaune-rouge peut voir grand. En parallèle, des initiatives soulignent la vitalité du domaine de l’espace… Par exemple? L’ESA souhaite faire naître 24 startups belges chez BeCentral d’ici 2030. De son côté, la Wallonie a annoncé la création de GIWAS, un groupement pour fédérer ses acteurs aéronautiques et spatiaux. Enfin, la Banque européenne d’investissement (BEI) a signé un accord de coopération inédit avec la Région wallonne pour soutenir le secteur. Certes, les annonces de restrictions budgétaires pourraient donner une couleur plus militaire au spatial belge, mais le secteur dispose encore de belles munitions.
La tête dans les étoiles, les pieds sur terre
La Belgique a l’habitude de miser sur la qualité plutôt que la quantité, avec des entreprises qui excellent dans des technologies de niche. Ces innovations bénéficient, entre autres, d’un écosystème de formation et de recherche de haute volée. En effet, nos universités et nos centres de recherche font émerger une nouvelle génération de talents et nourrissent les entrepreneurs spatiaux de demain. Au-delà de ces compétences techniques et de nos avantages «traditionnels», il faut souligner un autre atout clé: un arsenal fiscal attractif pour la R&D, particulièrement adapté aux entreprises spatiales innovantes. Des mécanismes, comme la déduction pour revenus d’innovation (DRI) et la dispense de précompte professionnel pour les chercheurs (DPP), peuvent transformer les investissements en R&D en véritables leviers de compétitivité. Bien optimisés, ces leviers transforment les efforts d’innovation en véritables accélérateurs de croissance.
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