En Belgique, le marché du jeu vidéo est florissant. Alliant divertissement et digital, ce secteur innovant cherche à dépasser les frontières de la niche. Mais si les gamers et les ventes explosent, qu’en est-il des éditeurs de jeux nationaux?
Malgré un contexte en demi-teinte pour le gaming mondial, la Belgique tire son épingle du jeu. Ce sont les chiffres qui le disent: 698 millions d’euros de chiffre d’affaires et une croissance de 12% en 2024. Des records de vente, entre autres pour acheter Call of Duty, EA Sports 25FC ou GTA V, mais aussi Baldur’s Gate 3, le jeu le plus primé de l’histoire, sorti tout droit du studio gantois Larian Studios. Cet éditeur de jeux, vraie référence mondiale, est une réussite belge, mais qui ne dit pas tout sur la réalité du secteur.
Succès commercial, défis structurels: une partie à deux niveaux
Si les ventes et le nombre de gamers explosent, la Belgique reste un petit poucet. Concrètement, notre pays compte 163 sociétés dans ce secteur, un chiffre d’affaires avoisinant les 75 millions d’euros et environ 1.000 travailleurs. C’est peu… Les Pays-Bas, par exemple, réalisent 250 millions d’euros de CA annuel. Bien entendu, il y a Larian Studios, dont l’opus à succès s’est vendu à 20 millions d’exemplaires. Mais la société éditrice de jeux vidéo, fondée en 1996, exerce une grande partie de ses activités en Irlande, au Québec ou en Malaisie. Quelles conclusions en tirer? D’abord, la Belgique reste un petit joueur sur la scène internationale du gaming, entre autres du fait de sa jeunesse et du manque d’investissement. Mais, en parallèle, la preuve est faite que les pépites belges peuvent rivaliser avec les plus grands studios.
La fiscalité pour prendre les commandes du game?
Devant ce bilan mitigé, quelles cartes la Belgique peut-elle jouer? La réponse se trouve en partie dans son arsenal fiscal. L’innovation constitue l’épine dorsale de l’industrie du gaming, mais le développement d’un jeu requiert des efforts considérables en R&D. Intelligence artificielle, modélisation 3D ou technologies immersives sont des domaines techniques qui exigent des compétences et des investissements massifs. Pour soutenir les entreprises innovantes, la Belgique a mis en place un Tax Shelter gaming. Mais ce n’est pas tout… La Déduction pour revenus d’innovation (DRI), levier fiscal dédié à l’innovation, offre de généreux bénéfices, en permettant aux éditeurs de jeux de déduire jusqu’à 85% de leurs revenus d’innovation. Un dispositif particulièrement pertinent pour un secteur où la propriété intellectuelle constitue l’actif principal.
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