Une facture électronique, ce n’est pas un PDF envoyé par e-mail ! En réalité, la facturation électronique est un vaste chantier, notamment pour les PME. Bonne nouvelle, son entrée en vigueur a été reportée et elle ne devient obligatoire qu’en septembre 2026. Le temps nécessaire pour préparer le terrain…
En Belgique, seuls 15% des factures seraient actuellement envoyées électroniquement sous le format structuré harmonisé au niveau européen, dit « Peppol ». C’est peu, très peu. La majorité des entreprises belges ne seraient donc pas prêtes pour la facturation électronique… Or, la transition ne se fait pas du jour au lendemain, car cela exige, par exemple, de mettre à jour les bases de données fournisseurs et clients, d’identifier des cas d’usage, de mettre en œuvre un système d’e-reporting, de migrer les factures au format requis, etc. Mais revenons aux fondamentaux, c’est quoi une facture électronique ?
Ceci n’est pas un PDF
Comme expliqué, il ne suffit pas d’envoyer votre facture sous format électronique pour qu’elle respecte la réglementation européenne à venir. En effet, la facturation électronique requiert un système électronique, lisible par des logiciels, sans aucune intervention humaine. Ce mode de traitement des factures est basé sur des standards numériques et des technologies comme la signature électronique, afin de faciliter et de sécuriser les échanges de données. Autrement dit ? Cela aura un impact significatif sur votre processus de facturation, puisque le but est d’automatiser l’envoi, la réception et l’archivage de vos factures. Avec des avantages de rentabilité, de fiabilité et de productivité à la clé, mais nous y reviendrons.
Septembre 2026 et 2027, les dates à retenir
Déjà reportée, cette fois semble la bonne : la facturation électronique deviendra obligatoire en Europe à partir de septembre 2026 pour les entreprises de plus de 250 travailleurs ; à partir de septembre 2027 pour les PME et TPE. C’est demain ! Or, le chantier n’est pas exclusivement technique ou informatique, cela a aussi des implications comptables, financières, marketing et même RH, entre autres pour former les employés. Pour les CFO, le sujet est de premier ordre, puisque cela touche directement le processus de facturation, de recouvrement des créances et de gestion des flux de trésorerie. Plus qu’une question de conformité — oui, des sanctions financières sont prévues —, c’est aussi une opportunité pour fluidifier, simplifier et automatiser les tâches, avec des gains de productivité évidents.
La facturation électronique, les avantages
Ils sont de plusieurs ordres. Pour les CFO en particulier, la facture électronique va jouer un rôle stratégique pour réduire les délais de paiement et d’encaissement, favorisant la gestion de trésorerie et diminuant les besoins de recouvrement. Mais la facturation électronique permettra aussi d’économiser sur les coûts administratifs (estimés à 3,36 milliards d’euros en Belgique) et de mieux allouer les ressources humaines (CFO, compris) vers des tâches à plus haute valeur ajoutée. Catalyseur de la transition numérique, la facturation électronique est aussi un levier pour optimiser les postes clients et fournisseurs, développer une meilleure traçabilité des factures et alimenter les données financières et commerciales exploitables. Last but not least, c’est une opportunité en or pour renforcer la sécurité, la confidentialité et la protection des données.